Maison de la Traduction en Nouvelle-Aquitaine

L'Éternaute 1969 [nouvelle édition]

  • Auteur(s) :

    Héctor Germán Oesterheld (sc.) & Alberto Breccia (dessin)
  • Traducteur(s) :

    Traduit de l'espagnol (Argentine) par Alejandra Carrasco Rahal
  • Éditeur :

    Rackham (19 Tarnac)
  • Date de publication :

    17 octobre 2025
  • Genre :

    BD
  • Nombre de pages :

    64 pages
  • Prix :

    35,00 €
« En 1969, l’hebdomadaire Gente (sorte de Paris-Match argentin, ouvertement conservateur) commande à Héctor Oesterheld une nouvelle version de L’Éternaute, bande dessinée qu’il avait réalisée dans les années 1950 avec Francisco Solano López et qui avait connu un immense succès lors de sa publication. Oesterheld confie son scénario à Alberto Breccia : un moment pressenti pour dessiner la première version, Breccia est à ce moment un auteur très populaire grâce au succès de Mort Cinder.

L’Argentine de 1969 est traversée par un fort mouvement social qui ébranle la dictature du général Ongania et Oesterheld modifie le scénario original : le récit de science-fiction prend des couleurs politiques, célèbre la puissance collective qui anime la résistance à l’envahisseur et dénonce l’impérialisme étasunien. La bande dessinée devient l’écho des événements du moment.

La publication de L’Éternaute commence en mai 1969 et doit se poursuivre pendant une année, à raison de trois pages par semaine. Mais, après quelques semaines, Gente publie des courriers de "lecteurs" qui critiquent le style avant-gardiste de Breccia, son dessin "confus". Ces lettres fournissent un excellent prétexte à la direction du magazine pour suspendre la publication de L’Éternaute. Les auteurs s’insurgent et obtiennent de terminer la publication en résumant plus de la moitié du projet original en quelques chapitres.

L’Éternaute est un tournant majeur dans la carrière d’Alberto Breccia ; il explore, approfondit les avancées déjà présentes dans Mort Cinder et enveloppe le récit d’Oesterheld dans une ambiance effrayante. L’action se déroule désormais dans un Buenos Aires transfiguré, sous un ciel noir, épais, écrasant. La rupture avec la première version du récit est totale.

La présente édition a été réalisée en partant des planches originales conservées au musée de la Cité internationale de la bande dessinée d’Angoulême ou mises à disposition par des collectionneurs. La numérisation des pages a été réalisée en quadrichromie et en grand format, ce qui permet de mettre en valeur l’extrême richesse du travail de Breccia, ses innovations formelles, ses expérimentations. Les planches ont bénéficié d’un minutieux travail de restauration numérique qui a permis de leur restituer, après 57 ans d’une histoire tumultueuse, l’intégralité de leur fraîcheur originelle. »

[résumé de la maison d'édition]
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